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Les enfants Kadhafi, une tribu turbulente

Mohamned, l’aîné, 37 ans

Seul enfant du premier mariage de Muammar, il est longtemps resté discret. Homme des nouvelles technologies, il est président de l’organisme libyen des télécommunications. C’est lui qui a privatisé Lybyana Mobile Phone et l’a vendu à Alcatel pour 320 millions. Il est également président du Comité olympique national, de l’Association méditerranéenne des échecs. Fou de voiture. Un temps, il était considéré comme le dauphin, mais la roue tourne souvent dans ce jeu-là. Lors d’une remise de prix, il s’en était pris au pape Benoît XVI en disant: “Si cette personne est vraiment quelqu’un de raisonnable, elle n’accepterait pas de rester à sa place, même pas une seule minute, et elle se serait convertie immédiatement à l’islam.” Le pape ne l’a pas suivi. En 1996, son équipe de foot avait rencontré celle de Saadi, l’autre fils, qui avait mal accepté la défaite. Les gardes du corps respectifs s’en étaient mêlés, échangeant des tirs. Bilan: une vingtaine de morts, dont l’arbitre, évidemment.

Seif Al-Islam, 36 ans

Look de play-boy, architecte de formation, il est à la tête de la puissante Fondation Kadhafi, qui joue un peu le rôle de Ministère des affaires étrangères. C’est elle qui a indemnisé les victimes de l’attentat de Lockerbie, qui est intervenue dans la libération des infirmières bulgares. Dauphin autoproclamé, il a l’habitude de déclarations fracassantes qui agacent parfois Papa. Du genre: “La Libye doit se réformer pour devenir une démocratie directe…” Il avait également admis que les infirmières bulgares avaient été torturées à l’électricité pour mieux nier ensuite qu’elles avaient été violées. Son père le rappelle en général à l’ordre après ce type de discours. Paris puis Berne lui avaient refusé un visa pour ses études, source de premières tensions. Il est finalement diplômé de la
London School of Economics

.

Saadi, 35 ans

Celui qui a des ambitions sportives. Egalement impliqué dans la sanglante bagarre avec l’équipe de son frère Mohammed. Après des débuts de carrière en Libye, où il a fait venir des ténors à grands coups de millions, Papa lui a acheté un bout de club italien, la Juventus, où il a siégé au conseil d’administration. Puis à Pérouse, le milieu de terrain offensif n’a été sélectionné que quinze minutes en tout et pour tout. Il a également joué à Trévise et à la Sampdoria. Surtout, il avait été condamné pour dopage à trois ans de suspension.

Il avait fait venir la finale de la Supercoupe italienne en Libye, pour un million de dollars! Dans son pays, on avait organisé un match le 31 décembre 1999 à 23 heures, pour qu’il puisse être le dernier marqueur du millénaire… Ca a marché! Mais quand son équipe d’al-Ahly perd, il peut se mettre en rage. En 2000, alors qu’elle était menée 1-0 par Benghazi, l’arbitre siffle brusquement deux penalties pour al-Ahly, puis oublie de siffler un hors-jeu sur le 3e but et expulse pour faire bon prix trois joueurs adverses. Les supporters de Benghazi ont saccagé le centre-ville en représailles.

Hannibal

L’homme arrêté à Genève est le plus turbulent de tous. En 2004, il roule à 140 km/h sur les Champs-Elysées, grillant plusieurs feux rouges. Il a envoyé trois policiers qui voulaient l’arrêter à l’hôpital, en envoyant ses gardes du corps contre les forces de l’ordre. Ce sont ces derniers qui seront condamnés. La même nuit, il brandit son pistolet dans son hôtel. En 2005, il sera condamné à Paris à quatre mois de prison avec sursis pour avoir battu sa compagne enceinte. Il est également impliqué dans l’enquête sur le démantèlement d’un réseau de call-girls sur la Côte d’Azur. Il est officiellement conseiller de la Compagnie libyenne de transports maritimes, celle-là même qui cesse ses transports de pétrole vers la Suisse.

Aïsha, 31 ans

La “Claudia Schiffer” de Libye, décolorée en blonde, lunettes noires, est diplômée de l’Université Paris VII et commence à faire de l’ombre à ses frères. Elle avait écrit une thèse sur “Le tiers monde face à la légalité des actes du Conseil de sécurité”, alors que la Libye sortait à peine des sanctions onusiennes. Elle dirige une organisation humanitaire, mais adore les hôtels de luxe et les boutiques chics. Elle fréquentait aussi l’Irak de Saddam et a été une de ses avocates. En 2003, descendue au Dorchester, l’hôtel le plus cher de Londres, elle se rend au Speaker’s Corner de Hyde Park, entourée de ses gardes du corps, pour prononcer un hommage aux “combattants de la liberté” de l’IRA. Son passe “lui passe tout”, dit-on à Tripoli.

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